Tag Archives: République

La république plus démocratique que la royauté ?

24 Juil

Les deux grands arguments massues contre la royauté, c’est d’une part sont coté inégalitaires et d’autre part son coté non-démocratique.
Oui, la royauté est inégalitaire. On ne peut pas faire autrement que de le reconnaitre. Néanmoins, la république bien que théoriquement égalitaire, l’est-elle vraiment dans les faits ? Il y a peut-être quelques milliers de privilégiés qui ont des chances de devenir président de la république, mais en plus de cela, ils doivent avoir des soutiens, de l’argent ainsi que bien souvent un parti politique derrière vous. Alors, nous avons, certes, un régime égalitaire, mais qui pour fonctionner crée une classe totalement privilégiée qui est de facto inégalitaire du nom des soutiens du président. Vous me direz qu’on la choisit en même temps que son président. Vous aurez raison de le dire, mais d’une part cette classe de soutiens (qui est une forme de noblesse) change au cours du mandat et à ce moment là le peuple n’a plus eu la possibilité de choisir et d’autre part le roi ne rend des comptes qu’à son peuple malgré sa nature inégalitaire. D’ailleurs, un roi moderne sera toujours plus attentif au besoin de son peuple car il sait une chose. Il sait que sa place bien qu’assuré par sa naissance n’est accepté que par la volonté du peuple. Il est le maillon faible du système royal et en cela réside une partie de sa force car contrairement à ce que penser certain républicain français, nos rois ne vivent pas dans une tour d’ivoire dans laquelle ils regardent les gens de haut. Les rois ont bien souvent à travers l’histoire aidés leur peuple. Je citerais simplement le cas d’Albert Ier qui avec les accords de Loppem a obtenu les premiers vrais accords sociaux en Belgique (Mais cela la gauche républicaine préfère bien entendu l’oublié.).

La royauté est-elle vraiment non-démocratique. Elle n’est certes pas élue, mais on oublie souvent que la démocratie moderne c’est deux choses. Il y a c’est vrai l’élection des représentants et des dirigeants, mais il y a aussi la séparation des pouvoirs. L’un ne va pas sans l’autre. Vous pourrez essayer toute forme de combinaison. Si on veut un état démocratique, il faut l’un et l’autre. Mais lequel est le plus important ? Pour moi, le principe le plus important c’est la séparation des pouvoirs car l’élection n’est pas obligatoire pour tous les pouvoirs et même dans certaine circonstances totalement proscrite même dans ses fameux états républicains. Est-ce que nous élisons nos juges ? Non, pourtant ils détiennent un pouvoir énorme. Il fut même une époque ou ils disposaient du pouvoir de vie et de mort ! Donc il faut, certes, des élections, mais c’est critères moins « global » que la séparation des pouvoirs. Est ce qu’un président ne viole pas par nature cette séparation car s’il est élu par le peuple, il a un programme à appliquer et il doit mettre sous pression le pouvoir législatif pour l’appliquer et s’il est élu par le parlement, cela soumet le pouvoir exécutif encore plus au législatif. Un roi n’a pas de programme et n’est ni élu par le parlement donc il n’a pas intérêt si ce n’est l’intérêt suprême de la nation à agir contre la séparation des pouvoirs. Oui, mais les juges, allez vous me dire, ne sont pas élu pour une question de compétence. Je vous rejoins la dessus totalement, mais un roi ne peut-on pas le former pour qu’il devienne compétent ? Les républicains sont des grands admirateurs des hommes qui élèvent dans la pensée et dans la compétence et de la croyance que tout homme est capable d’assumer une fonction. Alors pourquoi est ce qu’un homme prévu pour devenir roi serait différent ? Il y a aussi la sanction royale en Belgique ou le roi a son mot à dire sur les lois. Je n’ai jamais caché que j’étais contre cette sanction royale, mais pour cela je vous invite à lire cet article.

OUI reformons les pouvoirs du roi !

Alors, certes, le roi n’est pas élu, mais il respecte d’autan mieux la séparation des pouvoirs. Pouvons-nous donc dire que le roi est moins démocratique. Je ne pense pas vu qu’il respecte quelque chose de bien plus fondamentale que le critère d’élection.

CL

Analyse du discoure républicain du PTB

9 Juil

Je ne vais pas répéter mon plaidoyer pour la royauté une nouvelle fois (Celui-ci est disponible ici : https://bubliegeluttich.wordpress.com/2013/07/05/quand-le-ptb-entre-dans-un-delire-republicain/)

Je vais faire une simple analyse de la communication du parti marxiste sur la question royale. Il y a eu deux communiqués l’un sur la fortune du roi (on peut le comprendre que c’est contestable.) et l’autre sur l’appel à la création d’une république. Je vais commencer par celui que j’ai cité en premier :

L’argent de la couronne, le porte-monnaie d’Albert et Philippe

Albert a cédé le trône à son fils, Philippe. Qui, comme tout rejeton royal, bénéficie dès le berceau de privilèges, prérogatives et fortune. En 2007, Solidaire publiait un dossier sur les moyens financiers et possessions des Saxe-Cobourg. Le revoici : il n’a rien perdu de son actualité.

• Les deux piliers d’une grosse fortune

La fortune de la famille royale est double : la fortune personnelle et la Donation royale, héritée de Léopold II. Les estimations du montant sont très divergentes, mais 300 millions d’euros serait un grand minimum. En effet, ce 4 juillet 2013, la RTBF relayait une information du Nieuwsblad, dans lequel le spécialiste financier Thierry Debels avance le chiffre d’1 milliard d’euros.
• Les têtes couronnées, capitalistes de naissance

Reliquat de la féodalité du Moyen-Âge, la monarchie entretient, à l’ère capitaliste, des liens très étroits avec le capital.


• Le patrimoine de la Donation royale : un cadeau qui n’en est pas un

Faut le faire: un roi qui offre ses possessions à l’Etat, tout en faisant en sorte qu’elles restent dans le patrimoine familial.

Dotations royales

Le gouvernement œuvre à une réforme des dotations attribuées à la famille royale. Bientôt, l’argent du contribuable ne sera plus accordé à tous les membres de la famille royale quels qu’ils soient. Et celui qui bénéficiera d’une dotation sera aussi (légèrement) imposé. Mais, pas de souci, le (la) souverain(e) gagnera toujours amplement de quoi garnir sa tartine.

Il est intéressant de voir que ce communiquer ne raconte finalement rien. On a une vague estimation de la fortune royale, un soupçon comme quoi la royauté entretient des liens avec le capitalisme. De quelle nature on ne sait pas. Est ce que cela a vraiment enrichit la famille royale, on ne le dit pas non plus. Nous avons, ensuite, une critiques des dotations royales alors que celle-ci crée de l’emploie avec de l’argent public et qui plus, il n’est pas certain que l’argent dépensé pour un président de la république soit réellement moindre.

Deuxième communiqué :

Le roi abdique, le temps est venu pour un président élu au suffrage universel

« Nous actons l’abdication du roi Albert II. Partisan d’une république démocratique en Belgique, nous nous prononçons pour son remplacement par un président élu par tous les Belges dans le cadre d’une circonscription fédérale unique » déclare Peter Mertens, président du PTB .

« Le PTB est pour une république démocratique de Belgique, unitaire, multilingue, basée sur la coopération et la solidarité, pas sur la division et la concurrence. L’introduction d’une circonscription fédérale unique amènerait à élire des hommes et femmes politiques élus par une majorité de la population des différentes communautés, ainsi qu’un(e) président(e) de la République. Au 21e siècle, il n’y a pas de raison de garder une institution, reliquat du moyen âge, qui n’a rien de démocratique, qui s’est construit sur un passé colonial sanglant, qui coûte cher en temps de crise et qui n’est pas sous le contrôle de la population, comme l’a encore montré l’affaire de la fondation de Fabiola. » précise Peter Mertens.

« Nous nous inscrivons dans la tradition républicaine et marxiste de notre pays, celle qui a coûté la vie à Julien Lahaut pour ses convictions républicaines en 1950. » dit encore le président du parti de gauche. « Albert a maintenant droit à une retraite paisible, comme les travailleurs devraient y avoir droit aussi. » conclut Peter Mertens.

Il est intéressant de voir qu’on retrouve 3 des 4 grandes critiques contre la royauté (Le coût, la vétusté et l’anti-democratique. Si vous voulez une réponse à cela veillez lire mon article un peu plus haut.). On peut, cependant y voir autre chose. Le PTB vient nous parler d’un république démocratique de Belgique unitaire et puis il vient nous parler d’une circonscription fédéral. Alors soit le PTB ne sait toujours pas ce qu’il veut soit il a fallu faire un truc dans la précipitation parce que le débat sur la royauté au PTB est assez mince car c’est peut-être un point sur lequel il n’y a pas de réel consensus sur la question. Je n’ai pas de réponse à cette interrogation, mais j’ai plutot l’impression qu’il n’y a pas de consensus sur la question. D’une part, le PTB s’est rapidement tu sur la question royale alors que les autres partis argumentaient, proposaient et défendaient leurs points de vue. D’autre part, seuls trois membres importants du PTB (Hedebouw (Porte-parole), Pestieau (responsable bruxellois) et Mertens (Président national) ont fait du foin avec cette histoire. Je signalerais aussi que le principale de l’argumentation de Peter Mertens ne reposait pas sur une critique traditionnelle de la royauté, mais sur l’idée qu’un président pouvait unir les belges ( ce que pour ma part je refute.) comme si les arguments traditionnels ne suffisaient plus pour défendre le point de vue républicain. Comme si finalement, l’argumentation traditionnel pouvait être écartée au nom d’un autre principe soit conserver l’unité de la Belgique. Peut-être que ce principe fait débat au PTB et que ce principe finalement les empêche un peu d’assumer pour la partie dure du parti leur républicanisme a tout.

CL

Quand le PTB entre dans un délire républicain.

5 Juil

Je n’ai pas pour habitude de critiquer le PTB. Ceux qui me connaissent, savent que je suis un social-royaliste et que j’apprécie les pensées sociaux-économiques de ce parti. Néanmoins, je dois remarquer que sa dernière proposition pour l’abolition de la royauté et l’instauration d’une république est plus que délirante.

L’idée est que les belges élisent un président sur une circonscription. Ceci pourrait, selon le PTB, pousser un sentiment national chez les belges. Je ne suis absolument pas d’accord avec eux. Nous voyons très bien en France que cela divise la France en deux entre gauche et droite or en Belgique, le nord du pays est naturellement de droite et le sud naturellement de gauche. Une république avec un président élu au suffrage universelle ne fera que diviser encore plus les belges sur l’axe nord-sud !

Au delà de cela, il y a quatre arguments contre la royauté :

1)      La royauté est une institution vétuste

2)      La royauté est trop couteuse

3)      La royauté est une institution anti-démocratique

4)      La royauté est inégalitaire

1)      Certes, c’est une institution ancienne qui date de bien avant la féodalité pour son concept. Néanmoins, je ferais remarquer qu’elle a su s’adapter avec son temps malgré l’absence parfois complète d’évolution dans le droit. Nous ne pouvons pas parler de la royauté comme étant l’institution moderne par excellence, mais nous ne pouvons pas non plus dire qu’il s’agit encore de l’institution d’il y a quatre siècles.

2)      La royauté coute trop cher ? FAUX ! L’Alliance Royale(Le parti politique royaliste français) n’a jamais cessé de démontrer que le président de la république française coutait proportionnellement plus cher que les royautés espagnole, belge ou encore hollandaise ainsi que la reine du Royaume uni. Le coût d’une élection fédérale pour l’état est de 8 millions d’euro au minimum sans compter tout l’argent que l’état donne au parti politique pour faire campagne sans compter qu’il faut bien souvent un second tour qui va aussi nous couter une coquette somme. Vous ajoutez cela au frais que l’état doit faire pour entretenir le président qui ne sont pas plus élevés que pour notre famille royale et les remboursement des campagnes des hommes politiques. Nous avons une très belle facture.

3)      Je vais ajouter le 4 dans cette partie de l’exposé. Je le reconnais. Ce sont là les prix a payer pour avoir une royauté. Sont-ils vraiment chers ? Oui, je le conçois, mais sont-ils plus élevés que ceux pour avoir une république ? Non ! Dans un système républicain, vous élisez un homme ou une femme qui dans les faits ne représentent dans la plupart des cas même pas un quart de la population qu’il a voté pour lui au premier tour donc ça qualité démocratique est dans les faits plutôt relative. Cet homme ou cette femme va vouloir appliquer son programme car il ou elle a été élu(e) pour ça. Pour cela, il va devoir pousser le parlement. Ce même parlement qui est bien plus démocratique que lui vu qu’il représente lui (dans un système électoral comme en Belgique) plus de 90 % de la population.  Le président « démocratique » va donc oppresser un organe plus démocratique que lui. Le roi, lui comme il n’a pas de programme politique va laissez agir le parlement comme le parlement le désire. Il va donc permettre une plus grande démocratie car  il va laisser la liberté nécessaire au bon fonctionnement du véritable siège de la démocratie. Ensuite est ce que la république est un système réellement égalitaire ? Elle l’est certainement plus que la royauté, mais il n’empêche que l’accession au poste de président de la république n’est vraiment pas donnée à tout le monde. Je m’interroge, d’ailleurs, le PTB fait de sa lutte contre les abus du capital le point central de son combat politique. Il est donc étonnant que le PTB parle de république au delà de son idéologie d’origine marxiste car même en France, on voit qu’en 2007 malgré l’ensemble des mécanismes luttant contre la corruption industrielle, l’ancien président Nicolas Sarkozy est menacé par la justice pour de potentiels versement de fond peu honnête et j’ajouterais moralement peu recommandable.

CL